À propos du collectif

La nuit est un catalyseur de combat
— A dit un jour un gars

  • Investi.e.s dans le milieu associatif et l’organisation d’événements, nous fréquentons régulièrement les soirées, concerts et festivals. En dehors de nos propres expériences, nous avons fait le constat que le milieu de la nuit n’était pas exempt de violences. Les récits d’agressions et violences à caractère sexuel, sexiste, raciste, transphobe et homophobe se faisant de plus en plus nombreux, nous avons décidé d’entamer une réflexion sur la problématique et les moyens d’actions possibles.

  • Les violences sexuelles en milieu festif peuvent prendre de multiples formes et ne se limitent malheureusement pas à la soumission chimique. Qu’ils s’agissent de micro-agressions souvent confondues avec de la drague, de gestes déplacés exercés sans consentement jusqu’à l’administration de substances destinées à altérer l’état d’une personne à son insu, il ne s’agit pas de faits récents et isolés mais bien de violences systémiques qui relèvent toutes d’un même système de domination et de violence envers les personnes sexisées.

    Si l’espace urbain peut s'avérer violent, le constat est qu’il existe un continuum de cette violence dans les espaces nocturnes. Force est de constater que les lieux festifs n’échappent pas à ce type de rapports déjà présents dans les échanges sociaux au sens large. C’est pour ces raisons qu’À nous la Nuit souhaite lutter contre un système de domination et d'oppression sexiste qui depuis trop longtemps soutient et encourage la relation prédateur / proie.

    C’est pourquoi, notre démarche s’inscrit dans la volonté de réfléchir collectivement à de nouveaux fonctionnements des espaces de vie nocturne à partir d’une lecture féministe visant à déconstruire le patriarcat et à placer au centre des préoccupations les personnes minoritaires et sexisées.

  • À travers ce projet, nous avons également la volonté de préserver l’espace nocturne en tant que lieu d’expression des minorités, en tant qu’espace où l’on peut être ensemble sans craintes et sans jugements.


    Nous défendons également l’idée que c’est collectivement que nous devons engager une réflexion qui puisse aboutir à un changement systémique et radical, en devenant acteur·rice·s de la fête et pas seulement consommateur·rice·s.

  • Le harcèlement, les violences et agressions sexistes et sexuelles sont présents dans tous les recoins de la vie privée et de la vie publique. Les lieux de fêtes sont loin d’être épargnés, et sont plutôt des catalyseurs des combats et inégalités présents dans la société.

    Si en Belgique en 2020, la moitié de la population a été victime au moins une fois de violences sexuelles, jusqu’à 60% des femmes ont vécu du harcèlement ou des agressions sexuelles en milieu festif, et ne se sentent pas en sécurité dans les lieux de fête. L’indifférence des témoins de ces agressions ou de ce harcèlement, la crainte de ne pas être crue, ou celle de la banalisation ou de la culpabilisation entraîne un nombre très faible de dépôts de plaintes (10%). Parmi ces plaintes, seuls 4,3% d’entre elles aboutissent à une condamnation, ce qui perpétue le sentiment d’impunité des agresseur·se·s, et la sous-estimation de la fréquence des agressions.

    Par ailleurs, ces chiffres concernent uniquement les personnes cisgenres ; nous pouvons sans peine imaginer la récurrence des agressions ciblant les personnes queers, peuvent être la cible, ainsi que les personnes se situant en intersectionnalité (personnes racisées et femmes, par exemple).
    Ces chiffres proviennent d’Amnesty International.

Tu as envie de t'investir dans un projet utile et d'agir pour rendre les fêtes plus belles et plus inclusives ?

Deviens bénévole régulier·ère

Rejoins l’équipe d’intervention contre les violences de genre en milieu festif d’ANLN. Un engagement régulier est nécéssaire pour que le projet puisse être mené à bien.

Rejoins la team de
bénévoles sur festivals

Tu fais partie d’une équipe mutualisée sur plusieurs festivals. Tu es disponible au stand de sensibilisation et tu te déplaces dans le public afin de prévenir d’éventuelles situations problématiques.

Ta mission dans la collectif

Tu seras formé·e à l'écoute et à l'accueil des personnes vivant des violences sexistes et sexuelles, du harcèlement en milieu festif. Tu sensibilises les publics au consentement.
Tu acceuilles, écoutes et orientes les personnes vivant des VSS en milieu festif. Enfin, tu interviens et désamorces des situations de violences et fais le relai avec l’équipe de sécurité et de l’organisation.

Tu aimes la fête ?

Comme nous tu aimes la fête, mais tu es également sensible à la défense d'un féminisme inclusif et tu as envie de lutter contre toutes les formes de violences et de discriminations.

Il existe plusieurs façons de s’impliquer dans le collectif.
Si tu es interessé.e nous organisons des rencontres régulièrement, pour présenter le projet, faire connaissance.

Tu peux remplir le formulaire de candidature et nous te recontacterons.